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EXCÈS DE [link widoczny dla zalogowanych] POUVOIR
En fait, les musées avouent "à des prix privilégiés". Divulger leurs transactions pourrait [link widoczny dla zalogowanych] dé un marché de l'art mal en point. "Le MNAM achète souvent trop cher, non pas au meilleur moment, mais au plus fort de la cote, réplique Fred Forest. Publier les [link widoczny dla zalogowanych] prix l'inciterait à se plus responsable." Transparence oblige, l'artiste a ouvert sur Internet un site consacré à ce procès.
Le conflit a surgi en 1994. Se réclamant de la loi de 1978 sur la transparence de la comptabilité publique, demande à quel prix le Musée national d'art moderne a acheté une oeuvre de , [link widoczny dla zalogowanych] Shapolsky (1971). Incité à ré par la commission d'accès aux documents administratifs (Cada), le MNAM s'exécute, déclarant acheté 1,2 million de francs cette oeuvre à la galerie Françoise Lambert, de Milan. Mais, dans une lettre adressée au président de la Cada, Germain Viatte, [link widoczny dla zalogowanych] directeur du MNAM, explique pourquoi les acquisitions doivent [link widoczny dla zalogowanych] se dans la discrétion : "Il y a quelques années, une oeuvre capitale de a été détruite dans un musée allemand par un acte de vandalisme, consécutif à la publication dans la presse du prix d'acquisition du tableau."
Fred Forest ne se contente pas de cette victoire, et demande le prix de toutes les oeuvres achetées [link widoczny dla zalogowanych] par le MNAM depuis 1985. Le musée refuse. L'artiste saisit alors le tribunal administratif. Le musée invoque un article de la loi de 1978 qui stipule qu'une administration peut cette demande dans le cas où "la consultation ou la communication porterait atteinte au secret en matière industrielle et commerciale".
Le jugement du Conseil d'Etat interviendra le 17 février. Lors de l'audience du 15 janvier, le commissaire du gouvernement, tout en rejetant nombre d'arguments du , a mis en [link widoczny dla zalogowanych] avant les "spécificités du marché de l'art contemporain, où, d'une part, [link widoczny dla zalogowanych] le cours d'une oeuvre détermine la cote [link widoczny dla zalogowanych] de l'artiste et où, d'autre part, le marché est particulièrement sensible aux stratégies d'achat des opérateurs publics". D'où sa conclusion, clairement en faveur du musée : "Cette [link widoczny dla zalogowanych] fragilité des cours, cette volatilité du marché par rapport aux initiatives des musées nous incite à préserver au du secret commercial la confidentialité des transactions."
le prix des oeuvres d'art qu'un musée achète en son nom ? Cette [link widoczny dla zalogowanych] question est au centre d'une bataille juridique menée, depuis 1994, par l'artiste Fred Forest contre le Musée national d'art moderne (MNAM) du Georges-Pompidou. Le premier invoque un légitime droit à l'information ; le second, la protection, par le secret, d'un secteur fragile en l'occurrence, l'art moderne et contemporain , trop souvent décrié à force d'arguments parfois démagogiques. L'affaire met en question la viabilité d'un marché soutenu par les pouvoirs publics et la capacité du contribuable à des chiffres qui peuvent vertigineux à beaucoup, sachant qu'une oeuvre d'art [link widoczny dla zalogowanych] contemporaine peut largement dé 1 [link widoczny dla zalogowanych] million de francs.
Le tribunal administratif balaie l'argument et annule, pour excès de , le refus du musée dans un jugement du 7 juillet 1995. Inquiet, le Centre Georges-Pompidou demande aujourd'hui au Conseil d'Etat de cette décision et développe ses arguments : un arrêté du [link widoczny dla zalogowanych] ministère de la de 1980 stipule que "les documents relatifs à l'acquisition à onéreux ou à la commande d'oeuvres et d'objets d'art" peuvent ne pas être communiqués. |
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