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se prennent pour lui. Ils veulent la rue pour avec le peuple, que [link widoczny dla zalogowanych] la dynamique est de leur c?té. Ils ne lui laisseront pas la Bastille en trophée. Le 15 avril, une semaine avant le premier tour de la présidentielle, les troupes de se réuniront à Paris du c?té du ch?teau de Vincennes et celles de manifesteront à la Concorde. "Que la majorité silencieuse s'exprime !", lance le président [link widoczny dla zalogowanych] sortant.
Cela signe cette dr?le de campagne si typiquement fran?aise, qui a débuté comme une bataille [link widoczny dla zalogowanych] d'experts, sérieuse [link widoczny dla zalogowanych] et [link widoczny dla zalogowanych] aseptisée, avec la mondialisation pour horizon et le risque de déclassement pour obsession, et se finit "au peuple" dans le bruit [link widoczny dla zalogowanych] des manifestations de rue. Comme si la France devait d'abord la France.
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Au début de la campagne, il y avait des tableaux de désendettement et des colonnes de chiffres : moins de dépenses, plus d' pour la dette. Nicolas Sarkozy, qui n'était pas encore candidat, avait placé la barre très haut en prenant la vertueuse pour exemple. Il voulait même campagne avec la chancelière à ses c?tés. Fran?ois Hollande avait suivi sans , avec même une louable constance : lui aussi réduirait les déficits, et fermement, mais à sa fa?on. C'était la voie de la raison, peu empruntée en France [link widoczny dla zalogowanych] en période électorale. La rigueur de gauche ressemble beaucoup à celle [link widoczny dla zalogowanych] de droite.
Bonnet blanc et blanc bonnet. Ni l'une ni [link widoczny dla zalogowanych] l'autre ne font rêver. s'est engouffré [link widoczny dla zalogowanych] dans la brèche. Il a apporté à [link widoczny dla zalogowanych] la campagne son verbe et cette dose de radicalité qui donne du piment aux promesses de changement. Depuis, Nicolas Sarkozy et Fran?ois Hollande regardent le troisième homme d'un air envieux. Ils ont beau le pour un fieffé démagogue, ils voudraient la joyeuseté de sa campagne.
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Le phénomène Mélenchon est né du talent de son géniteur, mais pas seulement. Nicolas Sarkozy a attisé la flamme lorsque, dépouillé de ses habits de président, il a abandonné chiffres et graphiques pour "le peuple contre l'élite", l'Hexagone apeuré contre "l' passoire". En flattant "la France du non", il a donné des ailes à celui qui l'avait incarnée lors du référendum de 2005. Aujourd'hui, il ne sait plus s'il doit se réjouir d' fait [link widoczny dla zalogowanych] un concurrent sur le flanc gauche de Fran?ois Hollande ou se les doigts d' dopé les voix de gauche.
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