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A l'époque, ceux-ci se [link widoczny dla zalogowanych] détournaient des superproductions sur console de salon au profit de "moins nobles", disponibles sur les consoles portables, comme la DS de Nintendo. Beno?t Auguin, lui, leur conseillait plut?t de se sur les téléphones mobiles... "Mais on me regardait de haut, se souvient-il. Aujourd'hui, la moitié de ces studios ont fermé."
EN PLEINE CROISSANCE
Même Beno?t Auguin a lancé le sien - BreakFirst, à Lyon aussi. "On a pu dans un garage, la porte à des jeux moins chers, plus créatifs", se réjouit , de l'Agence fran?aise du jeu vidéo. Selon lui, les trois quarts des studios fran?ais con?oivent des produits pour mobiles.
"Biberonnés" aux superproductions - un jeu comme "Assassin's [link widoczny dla zalogowanych] Creed" réclame des années de travail et des dizaines de millions d'euros [link widoczny dla zalogowanych] de budget -, les acteurs traditionnels n'entendent pas [link widoczny dla zalogowanych] pour autant l?cher leurs consoles. "Si la moitié des titres écoulés en France sont destinés aux mobiles, ces derniers ne représentent que 9 % du temps de jeu", nuance , président du Syndicat des éditeurs de logiciels de et patron d' ; et de louer "la continuité d'expérience offerte par l'arrivée de jeux multi-écrans".
Le pire, c'est que ce monde-là pourrait vite s'évanouir. Télévisions et box Internet deviennent de vraies consoles, et les tablettes se généralisent. Depuis 2011, Beno?t Auguin développe ainsi un transformant la caméra d'une tablette en détecteur de mouvement, sorte de Kinect pour iPad ; avec un premier jeu dès janvier... Et un premier pas vers une nouvelle révolution ?
Difficile d'y clair dans [link widoczny dla zalogowanych] un paysage aussi fragmenté et mouvant. Il faut conna?tre les différentes plates-formes et magasins d'applications (, ou ) et les possibilités des milliers de téléphones en circulation.
Gameloft compte 6 200 salariés, et affichera [link widoczny dla zalogowanych] 205 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 13 % de marge en 2012. Alors que l'entreprise a changé de méthode il y a vingt mois... "Auparavant, nous vendions nos jeux quelques euros pièce, raconte , le directeur financier. Cette année, 80 % sont gratuits [link widoczny dla zalogowanych] et représentent 60 % de nos revenus."
Selon [link widoczny dla zalogowanych] l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en (Idate), le mobile représente déjà le tiers des ventes mondiales de sur consoles. En 2016, ce sera la moitié, soit 9 milliards d'euros. La niche va une maison.
Chaque studio embauche donc des "metrics", des pros de la monétisation, qui plébiscitent en ce moment les "partenariats" - plut?t que de sur une publicité, on demande de une vidéo ou de un questionnaire pour La Redoute. Le , c'est d'avantages dans le jeu. "Il faut intégrer et ces [link widoczny dla zalogowanych] logiques pour "régler" un [link widoczny dla zalogowanych] jeu et le rentabiliser", note depuis ?ois Denis, le directeur général d'AMA, une autre entreprise "Guillemot".
L'histoire de Gameloft confirme ce nouvel état de fait. Créé par - le frère d'Yves, fondateur d'Ubisoft -, le studio est le numéro 2 mondial du jeu mobile derrière l'américain Electronics , acteur historique le plus avancé sur smartphone.
C'est un vrai métier, avec ses conventions non écrites : pour son jeu mis en avant par Apple, un studio doit des relations de long terme avec la firme de Cupertino, une "communauté" sous la [link widoczny dla zalogowanych] main, intégrer les nouveautés techniques, le en cinq langues... , comme Jim Wilson, le PDG d'Atari, que "les revenus des joueurs iPhone sont neuf fois supérieurs à ceux sous ", a son [link widoczny dla zalogowanych] importance.
La plupart des éditeurs suivent désormais cette voie incertaine. Comme , le cocréateur de BulkyPix. "La monétisation, c'est tout sauf une science absolue, dit-il, et c'est un univers darwinien... Il faut s' vite."
"TOUT SAUF UNE SCIENCE ABSOLUE"
La révolution smartphone est passée par là. En mars, lors de la Game Connection de (Californie), la grande foire professionnelle du secteur, à peine 20 % des rendez- d'affaires concernaient des titres console.
Et pourtant, des mastodontes comme la société finlandaise Rovio ou l'éditeur Gameloft sont en pleine croissance. Quelques dizaines de nouveaux studios "mobiles" sont apparus en France, comme le lillois Adictiz ou le lyonnais Game Bakers.
les studios à leurs pixels.
Fini le jeu à 70 euros et place au gratuit ? Depuis un an ou deux, c'est le modèle " to play", venu d'Asie et de la philosophie Web, qui s'impose sur nos téléphones ; du "play-stay-pay", où le revenu se fait a posteriori, par l'achat d'accélérateurs de partie. Risqué quand l'on sait qu'un jeu "professionnel" co?te entre 70 000 et 1 million d'euros à . "Cela implique de un bon . Mais, l'espérance de gains est plus importante", note , le spécialiste jeux vidéo de l'Idate. "Le gratuit, c'est ce qui rapporte le plus", atteste Beno?t Auguin.
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