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L'espoir politique reprend corps
La mascarade du retour de Pinochet a balayé la scène politique, jeté la droite et l'armée dans les cordes, et donné au nouveau président une liberté d'action. Ce dernier affirme vouloir s'attaquer à une sacro-sainte centralisation des pouvoirs de l'?tat, à une administration omnipotente et renforcée par la mainmise de l'armée.
De notre envoyé spécial au Chili.
" Si l'image de la destruction de ce palais est restée gravée dans la [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] conscience humaine comme un symbole de l'intolérance, aujourd'hui ici, ce soir même, je vous invite dès maintenant à travailler pour que cette maison soit, dans le siècle qui na?t, un symbole universel de la capacité de l'homme à survivre dans le respect des droits de l'autre homme. "
L'émotion était à son comble samedi dans la nuit, devant la Moneda sur la place de la Constitution, et le triomphe de Ricardo Lagos total. Fini la prudence qui l'obligeait jusque-là à éviter soigneusement toute [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] évocation de Salvador Allende. En quelques minutes, la parenthèse de vingt-sept ans d'histoire chilienne s'est refermée. La tartuferie du " pacte de transition " passé depuis 1988 avec l'armée, interdisant de qualifier le régime dictatorial, et qui faisait du Chili une démocratie sous conditions, est entrée dans le passé. " On le sent, on le sent, Allende est présent ! ", scandait le peuple de Santiago dans le frisson que faisaient passer sur lui les paroles [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] de Ricardo Lagos. Ce jour de son investiture restera sans doute celui où, solennellement, il a offert au pays de renouer les fils de son histoire et de sa mémoire. La transition chilienne est terminée.
Quant au dictateur à la retraite, reclus dans sa propriété de Campalemu, à 200 kilomètres de la capitale, il ne lui restait plus qu'à interdire qu'on allume ce jour-là la télé chez lui et à se faire servir une messe privée en guise de consolation... et de méditation pour ce qui reste à venir. La perte [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler homme[/url] prochaine de son immunité judiciaire ne fait plus guère de doute, et l'hypothèse d'un procès est chaque jour plus probable. À l'évidence, l'extraordinaire capilotade de [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] sa bravade a, en une semaine, balayé la scène politique, jeté la droite et l'armée dans les cordes, et donné au nouveau [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] président une liberté d'action dont il n'aurait pu rêver il y a encore deux semaines.
Cette liberté, Lagos semble [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] vouloir l'utiliser pour lancer sans attendre les réformes qui permettront d'en finir avec les hypothèques de la transition, et avant tout la réforme de l'?tat. Contrairement à toute tradition, ce n'est pas au peuple de Santiago que Lagos s'est adressé en premier, mais à celui de la province, à Concepcion, la capitale du Sud. " Santiago n'est pas le Chili " furent dans l'après-midi les premières paroles de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] son premier discours, tenu dans une ambiance de liesse pour un peuple habitué à subir l'autorité indiscutable d'intendants nommés depuis la capitale : à l'avenir, l'administration provinciale sera élue, a-t-il justement annoncé.
En s'attaquant dès le départ à la sacro-sainte centralisation de l'?tat, mais [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] aussi en valorisant [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] le thème Mapuche - les Indiens du Sud qui forment 10 % de la population chilienne -, Lagos sait qu'il rogne les ailes d'une administration omnipotente et prolongée par le pouvoir de l'armée. Intouchabilité de cette dernière, autoritarisme administratif, mépris des [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] droits des Indiens, mais aussi [url=http://www.lcdmo.com/jordanpascher.php]jordan pas cher[/url] absence totale de protection légale des travailleurs, et champ libre aux compagnies privées pour la dévastation de l'espace et des réserves naturelles... sont quelques-unes des murailles de Chine que les deux premiers gouvernements de transition s'étaient, sous la vigilance des héritiers de la dictature, soigneusement attachés à consolider. Ce sont celles auxquelles Ricardo Lagos avait promis de s'attaquer. Il vient de démontrer qu'il est capable de s'en donner les moyens politiques. Saura-t-il, aussi brillamment, écarter les barrières des puissances économiques, et surtout le voudra-t-il ? C'est évidemment ce qu'il reste à démontrer. Le peuple, en tout cas, découvre dans l'émerveillement que l'espoir politique peut reprendre corps.
Gilles de Staal
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