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UNE S?V?RE CRISE BUDG?TAIRE
A leur arrivée à la frontière, les réfugiés sont interceptés, nourris et, si besoin, re?oivent une médicale d'urgence et des couvertures. Ils sont ensuite envoyés dans un premier situé à Ramtha, sur la frontière syrienne, où ils sont filtrés avec soin. "Nos services [link widoczny dla zalogowanych] de renseignement sont réputés pour leur crédibilité [link widoczny dla zalogowanych] et leur professionnalisme ", se félicite le Dr Al-Zoabi, tout en reconnaissant qu'il est probable que "des éléments" des services syriens s'infiltrent dans la masse des réfugiés.
"S'ILS RENTRENT, ILS RESTERONT, CONTRAIREMENT AUX SYRIENS"
Ce n'est pas tout : un second camp, situé près de , à 22 kilomètres à l'est de Zarqa, au nord-ouest d'Amman, est en train de le jour, avec une capacité de 10 000 personnes ; et un troisième camp, capable d' 18 000 réfugiés, est déjà prévu près de Ramtha. Les autorités jordaniennes se préparent à tous les scénarios, y compris militaires : "L'armée jordanienne monte en puissance à la frontière syrienne, explique [link widoczny dla zalogowanych] un expert militaire occidental, en prévision du jour d'après la chute de Bachar."
C'est un camp qu'aucun panneau ne signale, perdu dans un désert de rocailles. On y accède par un embranchement situé à une dizaine de kilomètres au sud de Mafraq, sur la grande route qui mène à Amman. Passée l'imposante cimenterie Al-Rajhi, posée au milieu des dunes pierreuses, on débouche sur un camp ceinturé de barbelés, gardé par des soldats fortement és, composé de longs baraquements d'un blanc sale, avec des toits bleus et quelques antennes paraboliques.
Elle préoccupe aussi les responsables du très surveillé camp de Zaatari. Une automitrailleuse et des soldats gardent un premier portail, avant un no man's land précédant l'entrée principale, gardée par la police. Zaatari est devenue une ville [link widoczny dla zalogowanych] de quelque 7 000 tentes (à la mi-novembre) frappées du sigle UNHCR, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés. Une ville aux allées rectilignes grouillantes d'enfants, de femmes et d'hommes aux histoires marquées par la détresse de l'exil et des bombardements meurtriers.
Tous sont interrogés et enregistrés. Alors que les déserteurs de l'armée syrienne sont conduits en bus à Manshayat, les Palestiniens qui ont fui les camps de sont regroupés à Cyber City, à Ramtha. Il y a trois semaines, ils étaient environ [link widoczny dla zalogowanych] 500. S'il n'est pas question pour eux d' en Jordanie, c'est que le régime ne [link widoczny dla zalogowanych] veut aucun risque avec le très sensible équilibre ethnique qui prévaut dans le royaume hachémite, entre Transjordaniens de souche (les tribus) et citoyens d'origine palestinienne, très majoritaires.
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Des hommes désoeuvrés déambulent par petits groupes, des matelas fatigués sont étendus près des b?timents, le tout formant un ensemble négligé, précaire. En cinq minutes, trois "gros bras" sont à l'entrée. Ils ne cachent pas leur appartenance aux moukhabarat, les secrets jordaniens, mais c'est la seule information qu'ils donneront. La confirmation que le camp [link widoczny dla zalogowanych] de Manshayat abrite 1 150 soldats déserteurs de l' syrienne viendra du gouverneur adjoint de Mafraq.
Si la province du même nom croule sous le poids économique des réfugiés syriens, explique le Dr , c'est parce que tous les services de l'Etat sont mis à [link widoczny dla zalogowanych] contribution, à par les forces de chargées d' la sécurité du gigantesque camp de Zaatari, dont la population (souvent originaire de la ville syrienne de Deraa) a dépassé 45 300 résidents. Il est situé à l'extérieur de la bourgade de Mafraq, dont les 35 000 [link widoczny dla zalogowanych] habitants ne voient pas toujours d'un bon oeil les quelque 4 500 réfugiés "privilégiés". Ceux qui disposent d'un "parrain" - garant financier - dans la jordanienne et peuvent dans la région.
"Le salaire minimum jordanien est de 190 dinars [202 euros], mais les Syriens acceptent 120, ou même 90 dinars. Evidemment, pour les hommes d'affaires locaux, c'est une aubaine", explique le fonctionnaire. "Nous avons une tradition d'hospitalité à Mafraq, ajoute-t-il, mais la population commence à une certaine frustration en voyant les ONG s' exclusivement des réfugiés."

C'est ce que nous confirme un discret du roi Abdallah II : "Nous ne pouvons pas la frontière, [link widoczny dla zalogowanych] pour des raisons humanitaires, mais je pense que nous ne pouvons pas davantage de réfugiés palestiniens dans ce pays. S'ils rentrent, ils resteront, contrairement aux réfugiés syriens, qui finiront par chez eux." Le gouvernement jordanien, attentif à ne pas le moindre prétexte à une action belliqueuse de l'armée syrienne du président , s'inquiète de la perspective d'un nouvel afflux massif de réfugiés.
S'ils arrêtent souvent le visiteur pour des couvertures, de la nourriture ou des médicaments, cela ne veut pas que le camp de Zaatari souffre de graves pénuries, même si les rations ordinaires ne sont ni variées ni toujours suffisantes. La route principale, bitumée depuis deux mois, est désormais jalonnée de petits étals, tenus par des vendeurs de pitas (galette de pain), [link widoczny dla zalogowanych] de légumes et de fruits. Plusieurs centaines de préfabriqués, sur les 2 500 unités promises par l', sont arrivées. Elles vont une extension du camp de Zaatari, pour 2 500 familles syriennes.
La affirme accueilli plus de 250 000 réfugiés sur son sol. Ce chiffre est peut-être lié au soutien espéré de la communauté internationale, mais ce lourd fardeau humain est à coup s?r un défi pour un royaume hachémite en proie à une sévère crise budgétaire. "Je suis formel, insiste le gouverneur adjoint, la Jordanie ne refoule personne."
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