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Le 2 février, le Times avait révélé que, à l'été 2012, la secrétaire d'Etat et le [link widoczny dla zalogowanych] patron de la CIA [link widoczny dla zalogowanych] avaient joint leurs forces pour "un plan" consistant à "soumettre les groupes rebelles à une approfondie et à entra?ner des combattants qui auraient été approvisionnés en armes". Le conflit semblait conna?tre un tournant. Le régime avait été ébranlé, le 18 juillet, par un attentat spectaculaire à Damas, suivi par une offensive rebelle sur Alep. Le recours aux bombardements aériens avait redonné un avantage au régime, qui a répondu favorablement vendredi à une offre de dialogue du [link widoczny dla zalogowanych] chef de l'opposition, Al-Khatib, en excluant ses [link widoczny dla zalogowanych] "conditions préalables".
Le grand renouvellement des hauts cadres de l'exécutif – Mme Clinton vient d'être remplacée par et le général Petraeus est sur le point de l'être par – semble favorisé le déballage d'un désaccord tenu secret jusqu'ici. Il met en exergue la réticence de l'administration Obama à s' militairement de fa?on visible par crainte de l'hostilité de l'opinion. "Nous regardons quelles mesures, notamment diplomatiques, pourraient être prises pour s' de réduire cette violence", a d'ailleurs indiqué vendredi M. Kerry. Ce dernier s'est refusé à les révélations de MM. Panetta et Dempsey : "Je ne vais pas en arrière. C'est un nouveau gouvernement, un second mandat pour le président, je suis le nouveau secrétaire d'Etat et nous allons à de là."
VETO PR?SIDENTIEL
Ces dissensions, révélées au cours d'une audition publique, ont fait sensation, au point d'en éclipser l'ordre du jour, consacré à l'attaque contre le consulat américain à Benghazi, en , le 11 septembre 2012. Longue de quatre heures, la séance a connu un pic d'intensité lorsque le sénateur républicain John McCain, adversaire de M. Obama en 2008 et partisan d'une américaine aux rebelles syriens, a questionné solennellement MM. Panetta et Dempsey.
L'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien contre des opposants, à Homs, le 23 décembre, aurait pourtant d? Washington, puisque en avait fait une "ligne rouge" aux "conséquences énormes". Mais le département d'Etat s'est déclaré en janvier incapable de "confirmer" l'usage des armes chimiques, rapporté par Le Monde.
L'histoire retiendra-t-elle le refus [link widoczny dla zalogowanych] de d' les rebelles syriens à la fin de son premier mandat comme une manifestation de sa sagesse ou comme une erreur tragique ? De fa?on inattendue, la question a pris un singulier relief, jeudi 7 février, au Sénat [link widoczny dla zalogowanych] américain, lorsque deux très hauts responsables du Pentagone ont reconnu , au cours de l'été 2012, soutenu Hillary Clinton et David Petraeus, alors respectivement secrétaire d'Etat et chef de la CIA, qui recommandaient de des armes aux opposants au régime de .
Les Etats-Unis contr?lent la fourniture aux rebelles d'armes légères, qui viennent principalement du et d', via [link widoczny dla zalogowanych] la . Mais Washington ne livre que du matériel de vision et de transmission, des moyens d'entra?nement ainsi que de l'aide humanitaire. Les Américains maintiennent un embargo sur la fourniture d'armes antiaériennes, par crainte de les utilisées contre eux dans le futur.
Aux Etats-Unis, l'éventualité d'un changement d'attitude du président Obama après sa réélection, le 6 novembre, n'a pas pris corps. Fin janvier, interrogé par CBS, le président semblait moins fermé, [link widoczny dla zalogowanych] mais [link widoczny dla zalogowanych] il disait encore du [link widoczny dla zalogowanych] mal à : "Nous ne rendons service à personne quand nous nous précipitons avant de , quand nous prenons en charge des choses sans réfléchi à toutes les conséquences."
LA "LIGNE ROUGE" POS?E PAR LES ARMES CHIMIQUES
"Combien de gens devront avant que ne recommandiez une action militaire ? En mars dernier, 7 500 Syriens avaient été tués. On en est maintenant à au moins 60 000 !" Et le sénateur de préciser sa pensée : le Pentagone a-t-il soutenu la recommandation faite par Mme Clinton et le général Petraeus de des armes à la résistance ? "Avez-vous soutenu cela ?" "Nous avons soutenu cela", ont répondu tour à tour M. Panetta et le général Dempsey.
Depuis le veto présidentiel américain, la rébellion a continué de des points, mais [link widoczny dla zalogowanych] avec un co?t humain extrêmement élevé et au prix d'une fragmentation et d'une radicalisation inquiétantes dans ses rangs. Cette évolution a conduit les Européens à débattre de la possibilité de l'embargo sur les armes, défendue principalement par les Britanniques et [link widoczny dla zalogowanych] plus modérément par les Fran?ais, mais à laquelle les Scandinaves s'opposent. Les ministres des de l' devraient à nouveau en le 18 février.
Après son "scoop", a qualifié la situation en d'"échec choquant de la américaine", exhortant le président à "tenir compte des conseils (...) et à immédiatement les mesures nécessaires (...) afin de h?ter la fin du conflit". Les partisans d'une aide militaire aux rebelles soulignent qu'elle seule donnerait aux Etats-Unis une influence réelle si, à Damas, le venait à de mains.
Témoignant devant les sénateurs, , secrétaire à la (sur le point d'être remplacé par Chuck Hagel) et le général Martin Dempsey, chef d'état-major de l' américaine, ont admis, dans la foulée, que cette option avait fait l'objet d'un veto du président Obama, alors en campagne électorale.
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